Idées lectures

Les émotions ont mauvaise presse et souffrent depuis toujours d'un préjugé tenace. Aujourd'hui encore, les hommes, bien souvent, ne doivent pas montrer leurs larmes, tandis que les femmes passent pour hystériques quand elles le font. Pourtant, ce sont nos émotions, ce que nous ressentons, qui nous rendent humains. Voici un guide philosophique des émotions à rebours du développement personnel.

Dans l’espace public et notre quotidien, la colère affiche de multiples visages. Systématiquement discréditée, au point d’être ridiculisée, elle ne cesse pourtant de gronder – et nous redoutons son tumulte. Que faire de nos colères ? Ces colères sont en nous – encore faut-il apprendre à les habiter. En disséquant cette émotion, Sophie Galabru construit une philosophie émancipatrice et stimulante : la colère, loin d’être destructrice ou haineuse, pourrait bien être la clé de notre vitalité.

L’auteur nous livre le récit d’un viol vécu pendant l’enfance, de la dévastation qu’il entraîne et d’une possible reconstruction – « La vie n’abandonne jamais, au tréfonds des océans, dans les ténèbres, elle luit ».

Plus de trente ans après les faits, l’auteur livre le récit lucide, du processus de manipulation psychique implacable qu’elle a subi comme victime consentante et amoureuse. Elle questionne aussi les dérives d’une époque, et la complaisance d’un milieu aveuglé par le talent et la célébrité.

L’auteur décortique les mécanismes du silence qui ont durant des années étouffé l’inceste perpétré sur son frère jumeau par leur beau-père. L’histoire d’un tabou familial.

L’auteur y entreprend un voyage dans sa propre mémoire enfouie, scellée du sceau de la honte, par la protection de l’agresseur.. Elle a assemblé, une à une, les séquences du saccage de son innocence.

“ Aujourd’hui, je suis Moi, intégralement, plus forte. Consolée."

L’auteur, dessinatrice de presse à Charlie Hebdo a réchappé de peu à l’attentat le 7 janvier 2015. Elle témoigne avec poésie et humour son parcours, depuis la sidération première, aux symptômes de TSPT et jusqu’à sa reconstruction. Elle conte comment elle a pu se reconnecter à ce qui donnait sens à sa vie avant et à ce qui donnait force et vitalité à ses amis assassinés, nous livrant un message d’espoir en nos forces de résilience.

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Les auteurs nous livrent un récit autobiographique qui raconte la traversée clandestine d’un jeune homme encore mineur parti seul d’un bidonville du Cameroun pour rejoindre « l’Eldorado européen ». Nous plongeons dans la réalité des parcours migratoires, des violences, de la brutalité mais également de la force de l’amitié et de la solidarité pour surmonter ces épreuves. 

Tous les personnages de ce roman vivent une violence dans « le pays des autres », une violence liée  au système de  ségrégation coloniale : les colons comme les indigènes, les soldats comme les paysans ou les exilés, et les femmes, surtout, qui vivent dans le pays des hommes et doivent sans cesse lutter pour leur émancipation..

 L’auteur mène une enquête dans les arcanes de la vie de sa mère, depuis son enfance jusqu’à sa mort, une existence vécue entre ombres (les événements traumatiques de l’enfance, les crises de folie à l’âge adulte) et lumières (l’amour filial, le rétablissement).

L’auteur nous livre un autoportrait puissant dans lequel il explore son enfance hantée par des secrets de famille, ainsi que sa propre folie, son art et son cheminement.

 L’auteur nous conte son expérience de rabbin auprès des familles endeuillées, son rôle de conteuse pour transmuer cette mort en leçon de vie pour ceux qui restent : « Savoir raconter ce qui fut mille fois dit, mais donner à celui qui entend l’histoire pour la première fois des clefs inédites pour appréhender la sienne.

Ce livre aborde un sujet difficile : le deuil périnatal. Le drame d’une perte impensable, trop souvent incomprise car c’est la perte d’un être mort-nés, que les autres n’ont pas vu, pas connu alors qu’il a pourtant existé dans le ventre de leur mère et le cœur de ses parents… 

L’auteur passe un dernier été auprès de son père malade et mourant. Histoires intime et politique se mêlent.

Cet ouvrage propose de ne plus s'intéresser à «la mort» en général ni au processus de deuil, mais «aux morts» en particulier, et la relation entretenue entre les vivants et les morts, ainsi que les rituels comme procédures thérapeutiques à destination des défunts êtres sociaux à part entière.

La transsexualité et les identités transgenres ne sont ni un vice, ni un caprice cosmétique, ni une maladie : il s’agit d’une authentique contrainte intérieure à la métamorphose de soi. Les sujets transidentitaires – transsexuels, transgenres – bouleversent des certitudes, dérangent ou fascinent. Comment comprendre que le recouvrement entre sexe et genre ne va pas de soi ?

Françoise Sironi ouvre à une compréhension nouvelle des vécus transidentitaires, en décrivant comment appréhender et accompagner, sans les discréditer, ces expériences de métamorphose humaine. Elle montre également en quoi les transidentités sont en fin de compte un nouveau paradigme qui nous aide à penser les identités émergentes à l’heure de la mondialité : métis culturels, migrations planétaires, familles recomposées, homoparentalités, adoptions internationales…